Nad & Areski !

Nad

Nad V.
Marseille

Areski

Areski
50 ans
Marseille

Vous pouvez voir en cliquant sur les mots en bleu les documents (photos, tracts, compte-rendus, etc...) qui accompagne chaque témoignage.

Nadine : Je m'appelle Nadine. Je suis arrivée aux 3G… On a essayé de se rappeler les dates, le temps passe malheureusement trop vite, on pense que c'est en 2001. En fait on fréquentait le lieu et c'est des amies avec lesquelles on avait des envies communes, Muriel et Martine, qui nous ont proposé de rentrer au CA. Voilà, on est arrivées un peu comme ça et après ça a été un grand moment pendant 3 ans. Le lieu avait des difficultés et avait besoin de renouvellement et on a dit pourquoi pas ?

Areski : Qu'est-ce que je rajouterais ? Je pense que le fait de venir régulièrement ici et de rencontrer différentes personnes avec des envies qui étaient sans doute un peu communes, ça a été une des raisons pour lesquelles je me suis impliquée dans le CA de ce lieu. Je ne sais pas si, au début, j'étais complètement consciente de ce que ça allait impliquer en terme d'investissement et de temps. Par contre, je pourrais presque conclure comme ça, ça a été des temps riches en rencontres, en échanges et en découvertes aussi.

Nadine : Oui, c'est vrai que quand on dit qu'on va se présenter au CA d'une association, on ne s'imagine jamais l'implication, le temps que ça demande, les capacités d'écoute, de tolérance pour arriver à faire consensus avec toute une équipe et je pense que ça, on y est bien arrivées. Pendant 3 ans, ça a été très bien mais après tout le monde commençait à s’essouffler parce qu'il y a une vie à côté et ce n'est pas toujours facile.

Patricia : Finalement vous dites ce que d'autres ont déjà dit dans les témoignages, au départ on vient un peu par hasard, on vient parce qu'on a des amies, on est attirées quand même parce que sinon on ne rentre pas dans un CA de lieu à gérer.

Nadine : Oui et puis on a envie que ce lieu fonctionne, qu'il existe, donc à un moment donné il faut qu'il y ait des forces vives, que les gens s'investissent. Je pense qu'on a pas toujours conscience, quand les gens viennent en tant que membres ou même pour boire un verre, de ce qui se passe derrière et c'est lourd à porter. On ne peut s'en rendre compte que quand on est dedans.

Patricia : C'est une vraie gestion, c'est une mini entreprise

Nadine : D'ailleurs la gestion du lieu en tant que, comme tu dis, mini entreprise prend beaucoup de temps et parfois, justement on a plus assez de temps pour faire de ce lieu, un lieu militant, qui réponde vraiment à toutes nos envies même politiques, parce qu'on est toujours un peu à flux tendu et il faut gérer.

Patricia : Et au début par rapport à la non mixité vous étiez comment ?

Nadine : Moi je suis contre la non-mixité, donc on a essayé de dire qu'on voulait un peu ouvrir aux garçons. Il n'y en a jamais eu beaucoup mais maintenant moi j'aime bien parce que je trouve que c'est beaucoup mieux, ça crée un autre état d'esprit.

Areski : Je constate que c'est sujet récurrent la mixité ou la non-mixité, je crois qu'avant tout c'est un lieu, en tout cas j'ai toujours pensé que c'était un lieu créé par des femmes pour des femmes, ça fait l'identité de ce lieu et c'est quelque chose sans doute à préserver et à défendre. Après sur la forme, je pense qu'on peut imaginer qu'il y ait des temps où les amis garçons puissent fréquenter ce lieu par contre je n'imagine pas que ce lieu soit ouvert en permanence à des garçons parce que les sujets ou ce qui est défendu ici ne les concernent pas, donc il y a un temps pour tout. Mais cette ouverture est sans doute nécessaire pour que ça ne reste pas très clos, mais il faut qu'elle soit réfléchie et cadrée, j'ai envie de dire.

Nadine : c'est un lieu de femmes pour les femmes, on est tout à fait d'accord mais défendre à tout prix la non-mixité je me dis mais pourquoi ? Il ne faut pas en avoir peur, j'ai toujours l'impression que quand on parle de non-mixité, c'est comme si les femmes avaient peur que les hommes prennent le pouvoir mais c'est à nous aussi d'être conscientes et on est tout à fait capables d'équilibrer et de faire en sorte qu'ils comprennent bien que ce lieu est un lieu de femmes et qu'ils ont une place mais pas la première.

Quelqu'une  : je voulais intervenir d'abord parce que Robie tout à l'heure disait, par rapport au MLF, c'était quand même les femmes qui avaient fait beaucoup de choses et en même temps, par rapport à notre page facebook, le fait qu'on est mis « bar associatif lesbien » des femmes nous l'ont reproché en disant « vous avez mis lesbien et vous n'auriez pas dû mettre lesbien », elles ne nous ont pas dit l'est-ce bien raisonnable/lesbien raisonnable (je ne sais pas comment le retranscrire) elles nous ont dit qu'on n'aurait pas dû alors que justement on a joué la visibilité et je crois que tous les gens qui mettent les pieds ici savent bien, c'est très clairement affiché de l'extérieur, sur facebook, et derrière le bar il n'y a que des femmes et systématiquement à chaque fois que des garçons viennent on leur dit, très gentiment, qu'il peuvent rentrer, qu'on ne va pas les manger et on leur rappelle bien où ils sont et pour certains on les raccompagne très gentiment

Areski : j'ai envie d'ajouter une chose quand même à cette idée de mixité. En fait il faut se poser la question de savoir pourquoi on ouvre aux garçons ? Si c'est une idée de festif (dans le cadre festif), effectivement ça peut être ouvert de temps en temps aux garçons par contre si c'est une idée économique, dans ce cas, c'est là que l'ambiguïté peut exister, c'est un avis tout à fait personnnel, c'est qu'à chaque fois qu'on s'est posé la question, on s'est dit que peut-être qu'en terme de dynamique, au sein de ce lieu, de temps en temps, on se rend compte que c'est un lieu qui, par moments, est en baisse de fréquentation. Et le fait d'ouvrir peut être un moyen de ramener une plus grande «clientèle» mais est-ce qu'on ne s'éloigne pas de l'objet de ce lieu ? Voilà il faut poser les choses, moi je ne suis pas fermée au fait que ce soit mixte, pas du tout, par contre je pense qu'il faut se poser les bonnes questions.

Quelqu'une : Mais on n'annonce pas qu'il est mixte en fait ni qu'il est non-mixte. On annonce que c'est un bar lesbien et par contre il n'y a pas du tout de raison économique par rapport à l'accueil des garçons. J e dirais que en ce qui me concerne, en ce qui concerne la présidente et certaines membres du CA, c'est lié aussi au Mariage pour tous. Ça a été tellement violent, les homos n'ont pas droit à ci, pas droit à ça que je me voyais mal me réinvestir dans un lieu où j'allais encore une fois exclure une certaine population ? Quand ils viennent, ils viennent à très peu et on est très vigilantes sur le nombre et comment ils se comportent.

Une autre : Pour moi le nombre, c'est important, quand on en voit beaucoup, on se dit tout de suite "Ça y est c'est plus un lieu lesbien", en tout cas c'est l'image...

Areski : Le fait des temps mixtes n'empêche pas la visibilité, au contraire, ça permettrait peut-être un regard un peu différent sur la communauté lesbienne. On a toutes des amis garçons homos ou pas homos, d'ailleurs, et qu'on ait des moments où on a envie de partager ce lieu avec ses amis garçons, pourquoi pas mais dans ce cas, encore une fois, je pense qu'au contraire il faut que ce soit visible et que ce soit encadré. On sait qu'il y a un temps pour le faire et on sait que c'est à ce moment là qu'on peut venir avec des garçons, du coup ça n'enlève rien à l'identité du lieu. Après moi je suis un peu éloignée de ce lieu parce que je ne viens pas très souvent donc je ne sais pas vers quoi vous vous orientez. Je serai là à l'AG, je me suis engagée pour réinvestir un peu ce lieu et comprendre un peu vers où vous allez, donc, encore une fois, pour l'instant, ça ne reste que des hypothèse, mais j'exprime juste ma façon de voir et de vivre ce lieu. Après je suis ouverte...

Quelqu'une : Par rapport à l'intervention de Anne, quand tu dis bar associatif lesbien, effectivement on entend que ça peut être ouvert aux hommes, malgré ce qu'on pense, puisque lesbien est un adjectif qui définit le bar et il n'y a pas de femmes, si c'était "bar associatif de femmes lesbiennes", ça exclurait les hommes et peut-être même les femmes hétéros, donc il y a une ambiguïté sur cet intitulé. Il y a des hommes qui, certainement, se revendiquent plus proches des lesbiennes avec une identité comme ça que certaines femmes. L'ambiguïté est là. Et le mot femme on le voit pas.

Anne : Il y a féministe... c'est "Bar associatif féministe et lesbien".

Quelqu'une (la même) : Féministe est encore un adjectif, il y a des hommes qui le sont...

Nadine : Mais ce dont on est en train de parler ouvre sur la même chose que sur, par exemple, le transgenre : alors est-ce qu'on accepte ou pas les garçons, est-ce qu'on accepte les transgenres ? comment on les reçoit ? il y en a beaucoup qui disent qu'ils ont vécu le lieu assez mal parce qu'ils ont été complètement exclus, donc là il faut quand même qu'on se pose les bonnes questions. Moi je suis quand même pour ouvrir, les garçons qui viennent ici, pour moi, 90% ce sont des homos alors est-ce que les MtF et les FtM, on les met où ceux-là ? On va créer un autre lieu donc on fait d'autres ghettos ? Moi je suis pas trop d'accord mais après il y a une évolution dans les mœurs, il y a des évolutions culturelles qui font que quand même si, je suis d'accord avec le discours féministe qui dit qu'il faut être excessivement vigilantes parce que c'est vrai qu'on est en train de revenir en arrière, ça ne veut pas dire que nous ne devons pas tenir compte des évolutions sociétales.

Quelqu'une : Peut-être que certaines femmes pourraient poser la question autrement en disant à ce moment là quand est-ce qu'on se retrouve uniquement entre nous et où ?

Ulla : Je voudrais dire que je suis extrêmement dérangée par le mot ghetto parce que c'est vraiment un mot qui est utilisé pour nous opprimer. En Allemagne, par exemple, quand les lesbiennes se retrouvent ensemble elles appellent ça freiraum … c'est-à-dire que c'est un espace de liberté et j'ai toujours vécu ce moment-là comme un espace de liberté et le mot «ghetto» nous a toujours été mis dessus par la société qui nous entourait pour nous stigmatiser, pour nous dire «vous ne voulez être qu'entre femmes, vous créez des ghettos» alors que je pense que c'est absolument nécessaire que nous créions pour nous des espaces de liberté. Je veux juste parler (je ne comprends rien) qui a fait des stages de ferronnerie pour femmes pendant au moins 10 ans, il se trouve ques ces stages duraient en général 2 semaines et ces femmes vivaient dans ma maison, on se retrouvait pendant 2 semaines dans un espace de liberté et ce n'était pas que des lesbiennes, il y avait aussi des femmes hétéros ? Dans chaque stage, pendant les 10 ans, comme par hasard, on a abordé le problème du viol par inceste ou ce genre de violences et certaines n'avaient jamais pu parler et elles ont commencé à parler parce qu'elles étaient pendant 2 semaines dans cet espace de liberté. Elles n'avaient jamais pu le faire avant parce qu'elles étaient toujours dans une hétéro norme aussi bien les lesbiennes que les femmes hétéros. Il ne faudrait pas que nous disions le mot ghetto pour des endroits qu'on crée nous-mêmes.

Nadine : Tu as raison, je suis d'accord avec toi. Dans le fonctionnement général du lieu, je suis d'accord pour qu'il y ait des temps de discussion et il y a des moments pour tout, il y a les moments où le lieu est ouvert pour que les gens puissent venir boire un verre, se détendre et il faut qu'il y ait des temps pour des choses peut-être plus construites politiquement. Mais on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure : comme le lieu ne fonctionne qu'avec des bénévoles, ça demande énormément de temps et du coup on a du mal à tenir d'autres engagements politiques parce qu'on a pas le temps. Et j'ai employé le mot « ghetto » parce que des femmes lesbiennes nous ont reproché ça, en disant «vous êtes en train de construire des ghettos, des ghettos où il faut être comme ceci, comme cela, des ghettos où il ne faut pas être comme ça» c'est pour ça que je l'ai employé. Il y a de plus en plus de jeunes femmes qui viennent dans ce lieu, qui fonctionnent différemment et qui sont vraiment pour la mixité et l'ouverture et ce sont elles qui nous disent, qu'à un moment donné, on est en train de reproduire des ghettos. Mais je suis d'accord avec le fait qu'il faut qu'il y ait des temps où des sujets comme le viol, le harcèlement sexuel ou les femmes battues, puissent être discutés mais je pense que c'est en dehors de nos temps d'ouverture.

Anne : La semaine prochaine, on aura une soirée qui sera exclusivement féminine puisqu'on a une soirée sextoy, ce sera très festif mais il n'y aura que des nanas ce soir-là. La soirée qu'on a fait à l'Intermédiaire au mois de juillet était totalement interdite aux hommes.

Quelqu'une : Ou réservée aux femmes, tu peux le dire ça … c'est vachement plus positif, du coup il n'y a pas d'exclusion et on fait comme disait tout à l'heure Areski, il y a un temps pour tout, il y a un lieu pour tout donc réservé aux femmes, c'est pas qu'on exclut les hommes, c'est juste pas leur place.

Quelqu'une : Si je peux me permettre, l'erreur du C.E.L dans l'intitulé de la Lesbo pride "interdit aux hommes" par les temps qui couraient avec le mariage pour tous et tout ça, moi ça m'a choquée de voir "interdit", encore une fois, j'aurais préféré voir réservé aux femmes.

Martine : Anne tu as dit "On ne se définit pas comme un lieu mais nous sommes une association lesbienne qui gère un lieu", à partir de là on sait d'où parler.

Quelqu'une : Juste une chose sur le terme ghetto, il faudrait revoir historiquement mais le premier ghetto était juif à Venise, ce n'était pas un ghetto mais un communautarisme, un rassemblement de personnes qui avaient des affinités. Je pense qu'il faut aussi faire attention à ce terme là aujourd'hui, évidemment … Nadine : je suis d'accord avec toi, tu fais bien de le relever.

Quelqu'une : Pour revenir sur les 3 années, (un truc que je n'arrive pas du tout à déchiffrer), c'est un sujet qui s'est posé à ce moment là et quels ont été les choix, qu'est-ce que vous avez fait ?

Nadine : Non mixité.

Areski : Je pense que, dès l'origine du lieu, cette question s'est posée, après est-ce qu'il y a vraiment une réponse à donner parce que les choses se font assez naturellement.

Anne : Les garçons étaient marrainés

Areski : Après il peut y avoir des options qui permettent de faire en sorte que ça reste un lieu réservé aux femmes. Avant c'est une association, elle appartient aux adhérentes, c'est ce qu'on a défendu, et l'équipe qui gère le lieu est sensée répondre aux demandes et aux besoins des adhérentes. Je disais à Anne tout à l'heure qu'il serait peut-être intéressant de faire un sondage pour une petit peu savoir où en sont les femmes qui fréquentent les 3G et ce qu'elles ont envie d'y voir. Il y a peut-être des thématiques vers lesquelles on peut aller pour débattre. Tout à l'heure on parlait des jeunes femmes qui fréquentent ce lieu et qui, a priori, ne sont pas militantes, à qui on a pas transmis, peut-être, cette façon d'aborder des questions d'actualité et donc politiques et je pense que ce serait vraiment opportun de considérer la parole des toutes les personnes qui fréquentent ce lieu. Il y a des moyens différents de recueillir ces informations mais si on veut faire en sorte que le lieu soit pérenne et ressemble à celles qui le fréquentent il faut les interroger et à partir de ça, sans s'éloigner de la politique qu'on veut y mener et sans s'éloigner de son identité, mais en tous les cas pour que ce lieu existe et que les gens s'y sentent bien, il faut qu'il réponde aux besoins et pas seulement aux envies des gens qui le fréquentent.

Quelqu'une : On l'avait fait au C.E.L à un moment et ça ne porte pas. En fait il peut y avoir des critiques parce qu'en fait si les femmes viennent pour une soirée, par exempl,e il n'y a pas de pensée plus large et du coup ça reste très terre à terre et ça demande un boulot fou pour …

Areski : Après il y a un processus, si les gens, à la base, n'ont pas cette culture du militantisme il y a un rôle éducatif à jouer de la part de l'équipe. Il faut donc réfléchir à un processus à mettre en place, imaginer des stratégies pour avancer avec les gens qui sont là. Je pense qu'une association qui défend des valeurs a pour rôle, aussi, de mettre en mouvement les gens, il faut réfléchir dans ce sens-là : comment peut-on mettre en mouvement la jeune génération ? Comment ce lieu va continuer à vivre ? Ces questions-là sont importantes et se sont posées à chaque nouvelle équipe, et chaque nouvelle équipe essayait de faire en sorte que les 3G continue d'exister parce que sur Marseille il n'existe pas tant de lieux féminins. Et là je pense aux partenariats, avec le C.E.L, avec d'autres espaces d'expressions qui naissent et je pense que c'est important de se rapprocher les uns des autres parce que on ça crée une force et cette force-là, encore une fois, c'est un moyen de mettre les gens en mouvement parce que les gens vont se reconnaître dans différentes formes d'expressions et différentes approches. Il faut que ce soit mis vraiment en avant parce que il me semble qu'aujourd'hui le militantisme ce n'est pas une seule direction mais plusieurs directions qui nourrissent l'avancée.

Quelqu'une : Ta réflexion est intéressante. Pour revenir sur ce que tu as dit concernant le C.E.L, je crois qu'il y a une différence, parce que le C.E.L n'a jamais perdu son identité lesbienne, donc interroger les adhérentes sur un avenir c'est … Aux 3G c'est intéressant parce que, moi-même je peux percevoir les 3G différemment et surtout mal parce que j'ai l'impression que les 3G changent d'identité, c'est une impression, peut-être que je n'y viens pas assez souvent, je faisais partie de celles qui ont connu les débuts des 3G …

Nadine (qui fait le relais) : Ça veut dire quoi changer d'identité ?

La même : Justement c'est la réflexion et peut-être que je me trompe … J'ai connu les 3G sur des ouvertures gays et lesbiens festifs, il y avait des programmations peut-être une fois par mois mais sinon le lieu était lesbien avec un bouillon culturel, des débats. Je ne dis pas ça pour reproduire parce que je trouve ça intéressant que ça évolue mais je crois aussi que ces anciens partenaires si y'a une demande de solidarité il faut le dire parce que les anciennes partenaires ont besoin de cette solidarité. Ce lieu c'était le premier bar à Marseille, c'était extraordinaire, des lieux mixtes y'en a mais c'était le seul espace …

Anne : Attention quand on dit mixte…

Nadine : Oui souvent y'a quoi ? 5 mecs...